Je suppose ici qu'on parle d'enfant au sens familial et non biologique du terme, donc d'enfants de moins de 18 ans (18 est arbitraire pour donner un ordre d'idée).
Cette question pourrait mériter un livre entier, si on prend en compte les implications psychologiques, affectives, sociales... de cette situation. Il faut considérer les circonstances "d'arrivée" de la belle-mère, l'acceptation de celle-ci par l'enfant (quelque soit l'âge ou presque, l'arrivée d'une personne au côté de son père est vécue, dans une proportion variable des émotions ressenties, comme une intrusion), également la nécessité pour la nouvelle compagne de son père de "faire sa place" dans la famille. Il faut également se poser la question de ce que recouvre le vocable de "Maman" pour un enfant, vocable non anodin, loin s'en faut, et comment, dans les domaines de l'affectivité, de la société, de l'autorité, la belle-mère entend utiliser ce titre de "Maman".
On doit pouvoir raisonnablement dire qu'imposer (donc contre le gré) l'appellation de "Maman" à un enfant qui n'est pas d'accord ne peut qu'exposer à des conflits plus ou moins importants selon la situation initiale et la période de la vie.
Si on veut préserver l'intérêt de chacun, la meilleure solution reste le dialogue entre toutes les parties nécessaires, si cela est possible: le père, la mère, la belle-mère, l'enfant, pour que chacun puisse définir et exprimer son opinion. En cas de relations trop conflictuelles, il n'est pas aberrant d'envisager d'impliquer un médiateur, quel qu'il soit. Evidemment, tout ceci ne dépend que de l'importance qu'on accorde à une telle question.
Il est vrai que dans cette optique, les mots "normal" et "logique", décorrélés de toute réflexion, peuvent paraître inadéquats (chaque cas est finalement unique et donc "a-normal", et la logique pure est souvent en conflit avec les rapports humains). Peut-être le terme "souhaitable" serait-il plus approprié?